8 juillet Inzell - Deggendorf

Un chouette frühstück bien consistant, et je repars sous un ciel déjà bien couvert.

Après seulement quelques km, à Schlögen, il me faut prendre un bac pour continuer de l'autre côté.

La route est vraiment très jolie jusqu'à la frontière allemande. Mais vraiment, la lumière est trop moche pour me donner envie de prendre des photos.
A Jochenstein, qui marque le début du Donau radweg allemand (ou autrichien, ça dépend dans quel sens on va), il y a une sorte de centre d'information et aussi ce self-service pour bricoler soi-même son vélo. Mais je me dis que celui qui n'a même pas pensé à emporter ces outils minimum avec lui, il ne saura pas plus se servir de ceux-la
Mais je suis bien contente de pouvoir utiliser la pompe à pied, et je constate une fois de plus que ma roue avant perd toujours un peu.
Le Radweg côté allemand, c'est plus du tout pareil : il longe presque tout le temps la route, c'est bruyant, et pas franchement intéressant.
C'est encore moins intéressant maintenant que la pluie arrive de nouveau, et cette fois, il est à peine 11h ! Ki C KI a dit que ça allait s'arranger ?

Heureusement, on arrive à Passau :



C'est vraiment une ville très jolie et photogénique. Je fonce à la clinique du vélo pour me faire remplacer mes patins de frein arrière que j'ai beaucoup usés, et pourtant depuis Novi Sad, ma route est quasiment plate, vous avez sûrement remarqué que je ne me plains plus des montées. Mais bientôt il y a la Suisse qui m'attend, avec ses cols, et il me faudra des freins opérationnels !
Puis je vais passer 2 heures dans un café-galerie artistique (où Internet est gratuit pour les consommateurs, je le note, c'est pas courant), avec un bon capuccino et un casse-croute, tandis que de véritables rideaux de pluie se déversent dehors (et sur mon vélo qui n'est pas abrité comme moi). Les orages se succèdent, ça m'inquiète un peu, car je commence à imaginer que ça pourrait être comme ça jusqu'au bout !
Mais je repars vaillamment entre 2 orages. Sinon, j'avancerai jamais.
Remarquez la "culture vélo" à l allemande (FahrradKultur) : aux feux rouges, on trouve même des poignées pour les cyclistes !

Voici un grand barrage avec passage pour vélos, que je franchis peu après Passau. Ensuite, et bien c'est encore un orage, bien violent, et pour une fois, je trouve un abri, d'où je fais quelques essais de photo de gouttes de pluie sur l'eau :
Je suis rejointe par un papy dynamique surpris lors de son tour habituel, puis par un couple de cyclos allemands. On papote un peu, je leur raconte mon voyage, qui leur semble extraordinaire. On parle aussi du temps, naturellement, et le papy dit que c'est comme ça tous les jours depuis 3 à 4 semaines !
Ce qui me désole aussi, c'est que moi je me dirige vers l'ouest, donc toujours dans la direction des orages en formation, je les vois arriver de loin et pourtant, y'a pas, c'est bel et bien ma route ! Alors imaginez que je reçois les rafales de pluie carrément de face, et donc tous les jours c'est la fête ! Les ciels sont magnifiquement torturés, avec toutes les nuances imaginables de blanc, de gris, et d'encre.
Mais je me sens bien motivée, car le vent devient moins fort, et je me défie de rouler jusqu'à Deggendorf, où je sais qu'il y a un camping.
Le radweg est de nouveau peu intéressant, longe des routes, et même l'autoroute en arrivant sur Deggendorf.
Le terrain de camping est trempé, rien que pour avancer à la place qu'on m'a indiquée, ça fait floc-floc sous mes pas. Alors ca s'impose : couverture de survie ! Comme il fait presque nuit, je squatte encore les sanitaires pour me faire ma tambouille.

3 commentaires:

Francine a dit…

Salut ma Poulette,
Tu dois avoir des mollets de coq avec tous ces km dans les jambes... Mais que de belles rencontres... Que de bô paysages...
Hier il y avait le tour de France dans mon quartier & à cette occasion j'ai rencontré Lance Amstrong, il m'a demandée de tes nouvelles... T'inquiète je n'ai dit que du bien... je n'ai pas parlé des details pénibles dûs à la pratique intensive du vélo
Bizzzzz & à bientot de te revoir
Tu nous manques

Martine de Courbevoie a dit…

Tes photos sont magnifiques, ici aussi il pleut !
Gros bisous
Martine

SIMONE a dit…

Une couverture de survie à 1000 usages. mais pour la replier AIE aie aie!!!
Toujours de très belles photos. mais que d'eau que d'eau!!!
Chaque fois que tu mets ton vélo en photo je le scrute.
Ne pensant pas partir autant de temps que toi, sûr que je priviligierais, remarque bien le S du conditionnel ( à condition que j'arrive à me lancer) les derniers pays vers le delta.
Tu as eu chaud au départ si je me souviens bien. Je te souhaite d'avoir moins de pluie mais pas trop chaud pour l'arrivée.
Simone