1er juin Turnu-Oriahovo (Bulgarie)

Le matin, avant de repartir, George fait une bonne revision du velo, et un nettoyage plus que necessaire apres le mauvais plan dans la boue.
Je m'arrete a Corabia pique-niquer dans le meme parc que l'an dernier, avec ses bancs tous peints en bleu.
Juste apres, il y a aussi les ruines de la citadelle romaine de Sucidava, et cette fois-ci je prends le temps d'y aller. La-bas, il y a un groupe de jeunes en sortie scolaire avec leurs professeur.
La rencontre est super. Je regrette d'avoir deja mange, car ils sont en train de faire griller des mici et me proposent de rester avec eux.
J'ai la grande chance d'avoir un visite complete du site par une guide tres calee (la dame du milieu du la photo), et tout cela traduit par la jeune et adorable professeur de francais (en noir), escortee par un des jeunes (costia ?) qui apprend le francais et est tres interesse par mon voyage et mon velo !

Le site est plutot tres bien conserve, il y a une fontaine secrete, au fond d'un souterrain.

Et aussi les fondations d'une eglise paleochretienne

Tous ces jeunes sont bien agreables, je constate qu'ici, la relation entre les eleves et leur professeur est profondement differente de celle qu'on trouve chez nous : une grande familiarite et confiance, avec beaucoup de respect. Et regulierement, il y a des reunions d'anciens eleves d'une meme generation (tous les 10 ans, par ex) avec leurs profs, et c'est une journee tres importante pour eux.
Ensuite, je roule tranquillement, rencontre deux allemands en route vers le delta, qui arrivent de Bulgarie et me conseillent pour l'hebergement. J'atteins l'embarcadere de Bechet vers 18h. En attendant le ferry (pres d'une heure), je discute en anglais avec un des rares pietons, un roumain de Craiova qui va visiter un ami en Bulgarie. Il m'explique que nous sommes sur un des seuls passages vers la Grece, c'est pourquoi enormement de camions attendent aussi ce ferry.
De l'autre cote, c'est la ville bulgare de Oriahovo. Passage de frontiere-eclair, puis je roule vite, car il fait sombre (il y a des orages pas loin) et il est deja un peu tard. Des tas de vieilles roulottes, wagons desaffectes, et autres cabanes sont installes le long du Danube, ce sont des lieux de week end pour les pecheurs et leur famille.


J'arrive au "good looking" motel indique par les cyclistes allemands, juste avant une belle averse. J'ai du bol, en plus, c'est sympa, vraiment pas cher, et je peux y diner encore du bon poisson. Dans la salle de resto, il y a une grande tablee d'une douzaine d'hommes, entre 40 et 60 ans, bien habilles, et qui de temps en temps se levent pour porter un toast. Puis une guitare tourne, quelques uns chantent des airs langoureux et tristes, tres "slaves", mais je resterais sur ma curiosite non satisfaite.