14 mai Bucarest Jour 2

Encore un lever tres matinal : je laisse dormir les djeunes, et a 7h30, je suis deja dans la rue, marchant a bonne allure grace au plan de George. J'aime bien marcher a pied dans les villes inconnues : c'est le meilleur moyen pour prendre l'ambiance, se reperer...
Tous ces fils sont pour la mise en place du reseau de fibre optique ! Le cercle militaire
Je me dirige vers le Parlement, cet immense batiment construit par Caucescu qui avait fait detruire un quartier entier, y compris de tres vielles maisons, eglises et monasteres pour eriger ce truc gigantesque. Meme si ca me consterne, j'ai envie de voir jusqu'ou peut aller la megalomanie et puis tous les roumains que j'ai rencontre me l'ont indique comme prioritaire dans mon plan de visite !
Comme il est trop tot pour visiter, je m'arrete au parc Cismigiu, ou je tombe sur un monument a la gloire des soldats francais tombes pour la Roumanie (1ere guerre mondiale).
Et voila THE gigantesque Parlement !
Il n'ouvre qu'a 10 heures et j'ai encore le temps de visiter un musee de costumes traditionnels, un peu ennuyeux, qui se trouve dans le meme batiment.
Pour la visite, on ne neglige aucune precaution : pire que dans l'avion. Je repere un groupe de Francais qui m'explique qu'il faut deposer son passeport au guichet, et si on a le malheur de ne pas en avoir, il faut trouver un accompagnateur avec passeport ET laisser sa carte d'identite !
Ensuite, on passe au controle sous un portique et les sacs et affaires personnelles aux rayons X. Je me fais remarquer une premiere fois, car j'ai un opinel dans mon sac, qu'on me confisque pendant la visite.
Ensuite je trouve curieux qu'on ne passe pas au guichet pour acheter le billet : je demande a la francaise avec qui j'avais commence a discuter, et elle me dit qu'ils font partie d'un groupe organise qui a deja pris ses billets. Grave malentendu : leur guide roumaine reagit au quart de tour, m'attrappe brutalement le bras et me renvoie en arriere en criant pour appeler un garde. C'est un peu la honte, et moi je ne veux pas repasser le barrage des fouilles et qu'on me reclame mon passeport qu'ils ont deja.
Decidement, je n'ai pas de chance avec les administrations.
Finalement, tout s'arrange une fois que j'ai donne les sous du billet et on m'autorise a rejoindre ce groupe pour beneficier d'une visite en Francais. Tout est grandiose, les chiffres de surfaces, de hauteur de plafond, de quantite de marbre, de surface de tapis, de fenetres, de miroirs, de feuilles d'or... me donnent le tournis et un sentiment d'ecrasement devant tant de puissance !
Apres la visite, George, qui a pu se liberer, me rejoint sur le boulevard Unirii, qui debouche sur le Parlement. Il m'explique que Caucescu voulait construire un boulevard plus grand et plus large que les Champs Elysees de Paris, et il a reussi, car il parait que celui-ci fait 4 m de long et 2 m de large de plus !
George veut me montrer les vieux batiments qui ont subsiste dans le centre. J'ai la chance d'etre tombee sur un monsieur tres erudit qui connait tres bien sa ville et il me designe tout ce qu'il faut remarquer, avec des anecdotes, il me signale les batiments qui ont ete construits par des architectes francais ... Nous visitons l'ancien palais royal dont les fondations ont ete mis a jour.

On y trouve aussi une statue de l'inevitable Vlad Tepes l'empaleur (Dracula)

Ici c'est l'eglise du monastere Stravropoleos (?) En allant vers l'Athenee, nous nous trouvons face a une manifestation syndicale, devant un monument en honneur aux victimes de la revolution de 1989.

Les manifestants sont venus de tous les coins de la Roumanie.


Puis nous prenons le metro pour aller voir une eglise construite en bois de Maramures, au bord du parc Titan.
La, nouvelle surprise : on y retrouve le couple belgo-roumain que j'avais rencontre a Busteni. Le monde est petit, me disent-ils. On est contents de se revoir par hasard, et on prend des photos souvenirs avec George, car nous devons nous dire au revoir.


Avant de se quitter, nous discutons de la meilleure maniere de quitter Bucarest : ce sera samedi, pour eviter la circulation, et en velo, car je ne veux plus entendre parler de train avec mon velo !Puis je prends le metro comme une grande, jusqu'a la station Universites.
Je marche encore dans les rues, jusqu'a un parc tranquille pres du Boulevard Dacia, ou se trouve de superbes demeures (il y a pas mal d'ambassades).
La, je me lance a telephoner a un esperantiste contacte avant mon depart. Sorin me demande de l'attendre dans une heure, et on se retrouve devant l'Institut Francais.
Sorin est un Monsieur bedonnant et cravate, avec attache case, tres presse, qui me fait trotter a grande allure encore des kilometres, jusqu'a la gare, ou il a une affaire a regler (c'est un ingenieur retraite des chemins de fer), puis chez lui, un superbe appartement de 150 m2 pres du parc Cismigiu, ou il me presente son epouse, m'offre du the et des gateaux. Avec lui, pas question de crocodiler, car il ne parle pas anglais ou francais, et finalement je ne m'en sors pas trop mal, meme si j'oublie un peu les accusatifs. il m'explique que le roumain a beaucoup de similitudes avec l'esperanto (tout comme le francais) et que c'est facile pour lui.
Puis il me raccompagne un bout de chemin, et je rentre a l'AJ a 23h, je commence a avoir mal aux pieds.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est pas le moment d'avoir mal aux pieds! Bon, enfin le vélo (pas de méprise, c'est bien A TOI qu'il tardait de pédaler!)
Impatiente de lire la suite..
Bises

gg_UC a dit…

... des chiffres:

Parlement Roumain: Avec sa surface au sol de 350 000 mètres carrés, il est le second plus grand bâtiment du monde (après le Pentagone) et le plus grand d'Europe.

Les travaux commencèrent en 1984 : il nécessita la destruction de 520 ha de la ville de Bucarest (1/5 de la superficie totale, soit l'équivalent de 3 arrondissements parisiens), avec la démolition ou le déplacement d'une trentaine d'églises. Celle-ci entraîna l'expulsion et le relogement de 40 000 personnes dans des immeubles parfois insalubres (sans eau, ni gaz, ni électricité). 20 000 ouvriers y travaillèrent jour et nuit, sous la coordination de l'architecte Anca Petrescu. Le projet aura coûté 40 % du PIB du pays chaque année.

Après la démesure...
un espoir...

Au sujet de l'espéranto:
* 1 000 personnes ont l'espéranto comme langue maternelle
* 10 000 personnes parlent l'espéranto couramment
* 100 000 personnes utilisent l'espéranto de façon très active
* 1 000 000 de personnes comprennent facilement l'espéranto
* 10 000 000 de personnes ont étudié l'espéranto de façon plus ou moins approfondie à un moment donné.

la renaissance de l'espéranto !

Bon courage (les premiers coups de pédale risquent d'être douloureux !) pour la suite.

Bises
gg_UC