30 juin Szentendre- Komarno (Slovaquie)

Après avoir galéré dans les ruelles inondées de Szentendre, puis sur la route très fréquentée, je tente quand même le balisage de la véloroute 6, qui me conduit au sec sur l'île Topalu, puis je prends un bac pour accéder rive gauche, à Vacs. On peut constater que les guinguettes sont toujours inaccessibles, et pour un petit moment ! De ce côté-ci, les pistes cyclables sont également impraticables, mais la circulation sur la route principale est bien plus relax que sur la rive droite.
Si je continue tout droit, j'entrerai très vite en Slovaquie, mais mon itinéraire me fait retraverser le Danube vers Visegrad par un autre bac pour rester côté hongrois . A l'embarcadère, je discute avec un groupe d'étudiants que j'ai d'abord pris pour des passagers : en réalité, ils sont là dans le cadre d'un travail de mesures sur la crue, et ils m'assurent que la décrue a commencé. Ils m'informent aussi que c'est pas la peine d'attendre le bac, ce dont je me doutais un peu, vu que le ponton est inaccessible.

Le prochain et dernier bac avant la frontière, à Szob (non, je n'invente rien), c'est tout pareil.
La seule solution pour avancer est donc de passer la frontière slovaque, en continuant à longer la rive gauche du Danube, puis de revenir en Hongrie par un pont que je trouverai à Sturovo : il franchit le Danube et sert de frontière pour rejoindre la ville d'Estergom de l'autre côté.


La Slovaquie est passée à l'euro depuis le 1er janvier, et ça fait tout drôle de voir les restos afficher leurs menus à 2,49 euros !
Mais, moi j'ai mon pique-nique, et je m'installe sur un banc à l'ombre dans la rue piétonne de Sturovo. A côté de moi, 2 cyclistes slovaques, le père et le fils, font pareil, et ils viennent discuter un peu. Leur projet est de faire une boucle par l'Ukraine et la Roumanie, et ils se demandent dans quel sens la démarrer, ça dépend beaucoup de la meteo : si elle s'annonce favorable, ils commenceront d'abord par l'Ukraine, car c'est la partie la plus difficile.
Ils me demandent de les prendre en photo avec leur appareil, je constate qu'ils ont exactement le même que moi, sauf que le leur a un défaut surprenant : la vue dans le cadre est à l'envers, ils ont la tête en bas. Il parait que c'est un virus !!!


Ils me conseillent de ne pas repasser tout de suite en Hongrie comme prévu par le pont d'Estergom, mais de continuer à longer le Danube côté slovaque jusqu'à Komarno, car la route est très bonne et tranquille. J'aime bien l'idée de faire des infidélités au guide, et puis, la Slovaquie, je connais pas.

Juste une petite de photo sur Estergom où je n'irai donc pas, depuis la rive slovaque, et je me mets en route pour Komarno, à 50 km, où je sais trouver un camping.
Je passe devant ce monument "Hommage à la technique" qui m'intrigue :

Il fait très chaud et il y a plein de moucherons qui me coachent sur la route. Puis un orage s'annonce, avec un vent violent, mais finalement je ne reçois pas la pluie cette fois-ci. En revanche, le vent a fait tomber plein d'abricots mûrs à point, juteux et énormes, et c'est juste tout bon pour moi.
J'arrive à Komarno, où là il a beaucoup plu, je trouve le "camping", ou plutôt un "camp" : c'est un terrain clôturé, dont les grilles sont fermées à clé, faut aller se faire enregistrer dans l'hôtel à côté pour obtenir la clé. Il y a que des caravanes et des campings cars allemands et hollandais, que des campeurs 3eme âge, et je comprends pourquoi : il y a un centre thermal juste en face, et ils sont tous là pour ça.
Les sanitaires du camping sont assez curieux : les douches sont collectives, les portes des WC n'ont pas de fermeture, et il y a des cameras de surveillance dans le camping. Pas très accueillant, tout ça !
Je suis la seule avec une tente, et tous mes voisins sont aux petits soins pour moi.
Pour dîner, je décide de profiter des resto slovaques bon marché, mais les heures d'ouverture sont comme en Hongrie : tout ferme de très (trop) bonne heure. En cherchant longtemps, j'arrive à trouver un snack qui accepte de me servir une soupe et une grosse salade, et c'est mon jour de chance : l'autre et unique client, un bulgare également en voyage, tient absolument à m'offrir mon repas, contre un petit peu de conversation !

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