3 et 4 juin Dolni Cibar-Dobri Dol

Malgre le comportement parfois etrange de Tania, qui s'absente regulierement en me disant d'attendre, cette histoire s'est tres bien terminee. Elle me fait encore manger copieusement, nous echangeons nos adresses, et je recupere mes affaires et mon velo. Elle refuse avec force les sous que je veux lui donner (car elle n'a pas arrete de me nourrir), on se fait des adieux tres sentimentaux, et c'est reparti, sous le soleil, mais avec beaucoup de vent.
La rue principale de Lom, pietonne.

Et encore un fier heros de l'independance bulgare.
Je fais une petite etape a Lom, 25 km plus loin, avant d'atteindre Dobri Dol par une route difficile toute en travaux, pleine de boue avec la pluie qu'il est tombe, et ou il faut slalomer sans arret pour rester sur l'asphalte.
A Dobri Dol, je suis aussi attendue par Lalka, qui tient le motel, et par Jossif, qui arrive bientot. Je les ai rencontres tous les 2 egalement l'an dernier et on avait echange quelques cartes postales avec Jossif.
Lalka me propose d'utiliser une des chambres pour y prendre une douche et deposer mes bagages. Puis Jossif me conduit en velo a l'auberge Almina, a 4 km de la, dans la foret, ou il travaille, et ou il veut m'heberger.
Justement, un groupe vient d'arriver, ce sont 18 handicapes, avec leur infirmiere, venus passer 4 jours ici, au bon air.
Avec mon velo, et mon allure de touriste, ils sont tres curieux de moi, mais on a quelque mal a communiquer.
Le soir, apres le diner, Jossif m'emmene a pied rendre une visite au monastere voisin (a 500m) ou vit un jeune pope solitaire. Il est tres content de nous voir, m'explique que la tradition ici est d'accueillir les visiteurs avec un verre de vin ou de schnaps, alors qu'est-ce que je choisis ? Je crois qu'ils me font marcher, mais dans le doute, je choisis le vin, des vignes derriere le monastere. Jossif me raconte que cet hiver, le monastere n'a pas eu d'electricite pendant plus d'un mois, et que le pope a du s'installer chez Jossif a l'hotel Almina pendant toute cette periode !
Le lendemain matin, on se leve a 6h pour profiter du minibus qui amene ici tous les jours Stela, la cuisiniere.. Le minibus nous depose a Lom (du coup, je me retape la route infernale !), ou est le domicile habituel de Jossif. Il veut me montrer la ville, et je crois est fier de me presenter a tout le monde, sa cousine, ses amis, des commercants...
Mon histoire chez les tsiganes l'a beaucoup amuse et je devine a ce qu'il raconte a tous ces gens, qu'elle va faire le tour de la ville.
On va faire un tour au bord du Danube.


Puis il veut absolument qu'on prenne sa voiture pour rentrer a Dobri Dol. Alors la, j'ai l'occasion de monter dans une authentique Lada 1600, de 32 ans d'age, 280 000 km, et qui se tient tres bien sur la route pourrie !
Nous dejeunons au motel de Lalka, qui a fait de la moussaka (excellente rime involontaire).
Puis retour a Almina, ou je m'installe lire au bord de la "swimming pool", piscine hors service pour le moment, a moitie pleine d'une eau tres verte, pleine de cadavres de moustiques, et ou regulierement il faut aller secourir les grenouilles en difficulte tres tentees d'y jouer, mais qui n'arrivent pas a en sortir, car le niveau n'est pas assez haut.

Je refais un dernier nettoyage-graissage de mon velo, un petit essai sous les yeux tres interesses des pensionnaires. Cette journee et demie de repos est un peu longue, et il me tarde de repartir.

1 commentaire:

gg_UC a dit…

Bonjour Joëlle,

Lada serait dans la mythologie slave la déesse de l'harmonie et de la joie. Elle représente le contre-poids équilibrant la masculinité de Perun*. Elle tire sa force durant le printemps et l'été.

*Perun est, dans la mythologie slave, le dieu de la gravité, du tonnerre et de la lumière. Il fut aussi appelé Piorun ou Perkun.
Il est souvent représenté comme costaud avec une barbe de cuivre ou une moustache d'or, les yeux dardant d'une volonté inébranlable. Originellement il était considéré comme le protecteur des agriculteurs, car la gravité permet à la pluie d'arroser les champs. Perun fait partie du Triglaf** de Svarog.

**Triglaf: Je vous en parlerais une autre fois car là ça va nous ammener trop loin !!

Son équivalent dans la mythologie germanique est Thor.

Bref, Née en 1976, la Lada Niva détient désormais le record de longévité de la production mondiale (hors productions locales sous licence comme la Mahindra CJ indienne ou artisanales genre Morgan), maintenant que la Cox mexicaine vient de prendre sa retraite définitive après pratiquement 70 ans de carrière. Record à battre!

Joëlle, je sais quel poids représente la LADA à tes yeux.... et désolé pour cette éclipse, I'am back !

gg_UC