le 10 mai a Brasov

Ca y est, je suis bien arrivee, et meme plus tot que prevu. Ca n'a pas ete si simple, car deja, je pars vraiment chargee, mon velo est emballe comme jamais, il doit peser au moins 5 kg de plus avec le materiel d'emballage. D'ailleurs c'est simple, j'ai carrement paye 40 euros de surtaxe. Mais au moins, il ne craint pas les chocs. Quand l'autobus est arrive a la gare routiere de Montpellier, vers 2h moins le quart, c'etait deja tres depaysant : que des roumains dedans, et ni les chauffeurs, ni les petites dames chargees des passagers ne parlent francais. L'une d'elles a sorti un pese personne et tous les bagages ont ete peses, enregistres en 3 exemplaires, et on a eu droit a son ticket numerote, ce qui est normal en soi. Ce qui l'est moins, c'est que pour recuperer les bagages, tout le monde s'est servi sans justifier quoi que soit.
A part cela, voyage un peu agite, il y a eu 2 ou 3 petits esclandres : au depart, une passagere a rouspete pendant 20 mn, il me semble que c'etait au sujet de son siege casse (faut reconnaitre qu'on fait plus luxueux comme bus : les dalles de moquette de l'escalier ne tenaient pas, tout le monde glissait dessus, les rideaux ne tiennent que par 2 ou 3 crochets ...). Et la dame d'Atlassib, pas trop aimable, lui repondait sur le meme ton en colere.
A Nice, aussi une jeune femme avec un petit est montee apres avoir fait un scandale sur le quai, puis je l'ai vue donner a contrecoeur plein de billets. Cette meme dame le lendemain soir a de nouveau attire l'attention de tout le monde, la je n'ai vraiment rien compris, mais j'aurais bien aime : on avait fait une pause, dans une station service en Slovenie, et quand je reviens au bus, il y avait une canette de biere cassee devant la porte (mais ca n'a peut etre rien a voir), elle etait a l'interieur du bus, empechee de descendre par un des passagers. Tous les autres se tenaient juste a cote, en regardant la scene, il venait sans doute de se passer un truc qui m'a echappe. Puis elle a reussi a sortir en bousculant celui qui la bloquait, s'est adresse longuement a un autre assis par terre, sur un ton suppliant, ca durait tres longtemps, elle tremblait. Puis il a fallu remonter dan le bus. Elle occupait la place derriere moi, et ca a continue tres longtemps, elle pleurait et s'est lamentee pendant au moins une demi heure. Je lui ai fait un geste pour demander ce qui se passe, mais elle a fait un mouvement de denegation, et elle est repartie dans son monologue "Nici problem", elle repetait.
Tout le monde s'en melait, puis ca s'est calme, et finalement 2 jeunes, assis pres de nous lui ont parle et l'ont apaisee. Je n'ai toujours pas compris.
Sinon, sur le voyage, j'ai trouve pas si long que ca : samedi vers midi, on a passe la frontiere italienne, et vers 22h, la frontiere slovene. Quand je me suis reveillee ce matin, on etait deja en Hongrie, j'ai vu mes premiers nids de cigognes. Et a 8h, ou plutot 9h heure locale, on est arrives en Roumanie. C'est le seul poste frontiere ou on a eu un controle d'identite, mais pas des bagages.
C'est dimanche, tres peu de camions et les routes semblent en meilleur etat que l'an dernier.
A l'arret d'Arad, j'ai eu le temps de faire un retrait. Il a fait tres chaud toute la journee, et le chauffeur activait l'air conditionne avec tant de parcimonie que tout le monde ralait.
Puis a Sibiu, surprise, les passagers pour Brasov et Bucarest ont du changer de bus, ce n'etait pas prevu et il fallu recuperer mes bagages pour les mettre dans une autre remorque. Mais plusieurs passagers m'ont aidee. La on a attendu le depart au moins 20 mn dans une chaleur suffocante.
Pour nous distraire, on nous a mis un DVD de clip de musique orientale (ca devait etre serbe) avec des jolies filles fort peu vetues.
Avant Fagaras, le paysage est tres montagneux, il y a pas mal de neige sur les sommets. Brasov est tout pres, on arrive avant 19h, alors que l'heure annoncee etait 21h30.
Finalement, c'est un taxi qui me charge tout cela, et Radu, de l'Hostel Mara nous rejoint sur la place Sfatului, et me conduit.
Nous montons le velo a l'etage du dortoir, sur une coursive. Apres la douche, je vais faire un tour, l'hostel est tres bien situe, en plein centre ancien. Tout semble tres joli, j'ai achete de quoi pique niquer au supermarche Dodo, et j'ai mange sur un banc pres d'une jolie batisse qui abrite le musee d'histoire. Puis, en me dirigeant vers l'eglise Noire, j'ai vu ce cafe Internet ouvert. Et alors, je m'amuse avec le clavier !
Demain je vais decider quoi faire avec ce velo, si je le laisse bien emballe comme ca jusqu'a Bucarest, ou si je lui fait un sort.
Et puis il y a plein de choses a visiter par ici, mais j'irai a pied ou en transport en commun.

3 commentaires:

pierre a dit…

pas pal, ce petit voyage en car.
on se régale déjà
mais maintenant j'attends que le bon gg nous fasse un topo sur Brasov.
bises à toi chère joëlle

gg_UC a dit…

Bonjour Joëlle,

J'arrive, j'arrive, j'ai failli être pris au dépourvu!
Ce car a littéralement volé sur tous ces Km, j'ai a peine eu le temps de rejoindre mon clavier.

En attendant un topo (dixit Pierre) plus complet, sachez que Brasov s'est développée autour de la colline de la TEMPE, avoisinant les 1000 mètres et qu'au pied de cette colline un petit banc en pierre serait tombé du ciel au même moment où deux amoureux s'embrassaient !
Gentillet, non ? oui mais voilà non loin de là se trouve le château de Bran dit de « Dracula » et c'est comme ça que ...

(La suite bientôt ...)

gg_UC

Anonyme a dit…

ravie que tu sois arrivée..au point de départ..à bientôt pour la suite. bisous, anne-marie