17 mai Rosetti - Galati

Mise à jour du 25 mai
Le restaurant où j'ai dormi fait aussi discothèque, et on était samedi soir : musique une bonne partie de la nuit !
Mais le petit dej est somptueux, je me force presque à finir : fromage, concombre, 2 oeufs au plat, du petit salé, un bol de lait "qui sort du pis de la vache", parait-il, en tous cas, bien épais, jaune, crémeux et odorant.
Un jeune client tient à m'offrir aussi un café. Je récupère mon vélo, mon passeport, et je repars bien lestée. George vient de m'envoyer un texto très encourageant, annonçant des températures a + de 30 degrées !
Mais le vent se lève rapidement et me poursuivra toute la journée, et comme je roule dans la plaine, il n'y a rien pour l'arrêter. Ma moyenne baisse à 10-12 km/h.

40 km avant Braila, je remarque de curieux petits forages de pétrole avec des pompes en activité.
Je passe la ville de Ianca, jumelée avec la Chapelle sur Erdre.
La journée de pédalage est assez dure, et je souffre jusqu' à Lacu Sarat, où je m'arrête pour boire un coup. Un groupe de clients entame la discute avec moi, et je finis par comprendre de temps en temps 2 ou 3 trucs. L'un veut absolument que je prenne son numéro de tel, au cas où je lui trouverai un boulot en France. Très souvent ici, les discussions tournent autour de la difficulté de la vie en Roumanie, des membres de la famille qui sont partis travailler en Italie, en Espagne, en France ou en Allemagne. On me demande très souvent combien je gagne, combien coute ça ou ça...
Ca me fait près d'une heure de pause, au cours de laquelle je crois que je bois au moins un litre d'eau.
Ensuite, je roule dans un paysage plus riant jusqu'à Braila, des forêts, où beaucoup de gens se sont installés pour pique-niquer en famille ou en groupes.
Braila est une ville assez sympa, je retrouve ici ma route de l'an dernier, mais ca ne m'empêche pas de me perdre pour trouver la direction de Galati : il me faut prendre la route de la digue.
Là c'est 20 km tout droit, pas un virage, et en plein soleil.
Je m'arrête pour mettre une peu de crème solaire justement, quand un cycliste s'arrête, croyant que j'ai un problème mécanique. C'est Nelu, un pêcheur, qui roule avec moi jusqu'à Galati. J'arrive à lui faire comprendre mon voyage, mes étapes... Quand je lui dis que je vais chercher un hôtel à Galati, il s'agite, s'emporte, je devine qu'il veut me proposer d'aller chez lui, et comme d'habitude, je suis tiraillée par la grande envie de faire confiance, de saisir toutes occasions de faire des rencontres, et celle d'éviter les embrouilles, car franchement Nalu ne paye pas de mine, dans sa tenue trouée, mal rasé, etc... je comprends aussi qu'il veut calmer mes craintes, il me parle de sa femme, qu'il a un grand appartement, un ordinateur... Comme des tas de gens le saluent, une fois arrivés en ville, je me sens plus en confiance et je le suis volontiers jusqu'au pied de son immeuble. Il appelle sa femme, Cutsa, très souriante, il enferme le vélo dans sa cave, et c'est parti pour une soirée assez laborieuse au niveau conversation ( mais Cutsa parle un petit peu d'anglais), mais très chaleureuse.

96 km






1 commentaire:

gg_UC a dit…

Bonjour,

Au sujet du pétrole en Roumanie:

La Roumanie était avant la guerre (14-18) au quatrième-rang des pays producteurs de pétrole mondiaux, elle venait après les états-Unis le Mexique et la Russie.
Actuellement, elle ne fournit qu'environ 1% de la production mondiale soit le 40ieme rang.
Les gisements les plus importants sont situés dans l'ancien Royaume, sur la lisière méridionale des Carpates.


locomotive:
Il s'agit du modèle : 40-0048-5 (pour en savoir + :http://rail-crisana.uv.ro/ )

Quand au suspens, l'année dernière, au meme endroit une photo marquante : "LA CHARETTE dédicacée GG" mais aussi de multiples rencontres, peut-être un certain 'Viktor' ?.

gg_UC